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Interview de Tamara Klink au départ du prologue
La jeune brésilienne Tamara Klink était présente au départ du prologue de la Globe40 hier à Lorient. À 24 ans, elle est devenue la première femme de son pays à traverser l’océan Altantique en solitaire. Une performance dont elle a rêvé depuis son plus jeune âge et qu’elle a accomplie à bord d’un petit bateau, acheté pour presque rien en Norvège. Nous l’avons interviewé.
Photo © Jean-Marie LIOT #Globe40
Tamara, quelles sont tes impressions d’avoir assisté au départ du prologue de la Globe40 ?
J’ai trouvé que c’était très beau de voir une flotte dont les skippers avaient autant d’origines différentes. Il y avaient des skippers marocains, des skippers japonais, des skippers hollandais, … Ça n’arrive pas souvent des courses qui partent de Lorient et qui ont autant de diversité de pays parmi les skippers. Je pense qu’en tant qu’étrangère, brésilienne venu en France pour faire du bateau, je me suis beaucoup identifiée à ces skippers. Quitter les pontons c’est quelque chose d’assez anodin, mais d’imaginer qu’il reviendront ici que dans 9 mois c’était très impressionnant. Également, c’était très beau de voir l’émotion des familles venus soutenir les skippers qui partent pour un tour du monde. Quand on sait la difficulté que ça signifie de préparer un bateau pour cette aventure, de se rendre dans un pays lointain (la France) pour prendre le départ, c’est déjà exceptionnel. Il y a des bateaux qui ont dû traverser l’océan pour venir prendre le départ, des familles qui ont traversé l’océan pour pouvoir y assister. Peut-être que pour les français c’est banal de sortit de Lorient La Base pour prendre le large mais je sais que pour beaucoup d’entre-eux ça a demandé un effort immense et absolument idéaliste, utopique presque.
Que t’évoque le parcours de la Globe40 ?
J’imagine la défi que ça a été pour Manfred d’organiser cette course. Mais j’ai eu la chance de passer par quelques villes qui seront des escales de la Globe40, comme le Cap Vert et Recife, et j’ai été stupéfaite de voir la passion des locaux pour ce projet, par cette idée. C’est une course qui s’arrête dans des endroits qui ne sont pas du tout conventionnels dans la course au large, qui ne font pas que du portant, c’est quelque chose de notable car en général les bateaux français sont optimisés pour le portant. Je crois donc que c’est un défi assez beau, qui ouvre de nouveaux horizons pour la course au large et jusqu’où on peut aller avec ces bateaux.
Quel est ton regard sur Lorient et ce qui est mis en place pour la préparation à la course au large ?
Je crois que les locaux ne se rendent pas ou plus compte de la force que cette ville possède et qu’elle nous transmet pour entreprendre nos projets de navigation. Quand on est ailleurs, dans un autre pays, les rêves sont tellement impossibles. On a du mal à trouver des gens pour nous soutenir, pour nous aider, et quand on vient ici on a l’impression que nos rêves sont presque normaux. En discutant avec des skippers étrangers de la Classe Mini, ils ont l’impression d’avoir trouvé un endroit sur terre où tout ce dont ils rêvaient est réalisable et est même banal. Même leurs grands projets qui semblaient irréalistes, sont normaux ici et même presque simple.

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