COMMUNIQUÉ DE PRESSE

GLOBE40 : LE GRAND RETOUR

Le samedi 11 juin 2022 les concurrents de la GLOBE40 quittaient LORIENT LA BASE dans le cadre du prologue pour rallier le GRAND DÉPART DE TANGER. Une fois virée la pointe de Pen Men sur l’Ile de Groix les Class40 disparaissaient à l’horizon, et l’horizon de nos pensées avait peine à imaginer qu’ils ne reverraient Groix qu’une fois le tour de la planète accompli. Ce devrait être le cas pour les 5 équipes sur les 7 au départ qui auront réussi ce tour de force sportif et maritime après 30.000 milles et 8 étapes sur tous les océans de la planète : Atlantique Nord et Sud , Océan Indien et l’immense Océan Pacifique ; mais pour mériter cela il faudra d’abord affronter une dernière épreuve, celle d’une transatlantique d’hiver forcément très engagée avec ses 3600 milles en route directe de l’ile de la Grenade aux Antilles vers Lorient et via un passage obligé aux Açores. Les 4 concurrents officiellement au départ de l’ultime étape 8 (SEC HAYAI / AMHAS / GRYPHON SOLO 2 / WHISKEY JACK) ont donc pris le départ ce jour à 11.00 locales (15.00 UTC) de ce beau refuge antillais alors que MILAI Around the World prenait aussi la route de Lorient ce matin mais de Mar Del Plata en Argentine, ses travaux de réparation effectués.

Une transatlantique d’hiver engagée

La route retour de la Grenade sur 3600 milles comprend plusieurs phases complexes qui nous sont décrites par Christian Dumard : « Un alizé modéré de Nord-Est accompagnera les concurrents de la Globe 40 durant les deux premiers jours de l’étape 8. Il faudra veiller aux dévents des îles hautes et plus particulièrement de la Guadeloupe qui se situe sur les derniers routages. Une fois dégagés de l’Arc Antillais, les équipages devraient poursuivre leur route vers le Nord avec en ligne de mire le flux de Sud-Ouest à Nord-Ouest qui se situe généralement entre l’anticyclone des Açores et les dépressions qui circulent dans le Nord. Il faudra, pour atteindre ce couloir de vents portants, traverser la dorsale qui prolonge cet anticyclone vers les Bahamas. Elle se déplace pour l’instant légèrement vers le Nord en milieu de semaine prochaine et pourrait donc rendre sa traversée assez laborieuse, la zone de calmes se déplaçant avec les bateaux. Une fois cette première difficulté passée, l’objectif sera de rester dans un couloir de vent soutenu, tout en évitant de monter trop au Nord, nous sommes encore en hiver et les dépressions se succèdent dans l’Atlantique Nord avec non seulement du vent fort mais également des mers très formées qu’il faudra à tout prix éviter ». Le passage par une porte à proximité de l’île de Faial sur l’archipel des Açores traduit une nouvelle fois la conception de ce tour du monde en matière d’organisation du parcours et de démarche sécurité : si traverser l’Atlantique en février / mars reste un parcours engagé le fait de passer par les Açores interdit d’aller chercher trop au nord sa route et donc réduit en principe le risque de rencontrer les habituelles fortes dépressions de l’Atlantique Nord à cette époque de l’année.

Retour à LORIENT LA BASE

Plus que très bien accueillis à la marina Port-Louis / Camper et Nicholson’s les concurrents ont pu à la fois faire une dernière vérification technique des bateaux et reposer les corps dans la douceur antillaise après un enchainement particulièrement soutenu depuis les étapes d’Ushuaia et de Recife :  6000 milles ont encore été avalés sur ces deux étapes avec une remontée d’abord difficile de l’Atlantique Sud puis plus rapide après Recife après avoir enfin trouvé les alizés.  Conscients de la nouvelle épreuve qui les attend avant la délivrance finale ils ont eu le temps de perfectionner leur stratégie de retour : remonter dans l’arc antillais avec l’aide des alizés mais à quel moment obliquer vers l’Est ?  Gagner le large à la recherche de vents portants vers les Açores ? remonter au Nord au risque de se heurter aux dépressions hivernales ou rester sur la route directe vers les Açores ? A l’issue de cette traversée et arrivés à Lorient ils trouveront une base ou les équipes de tous supports de la course au large sont toujours plus nombreuses alors que plusieurs sociétés de la filière nautique lorientaise ont activement participé à l’assistance technique des bateaux de la GLOBE40 à chaque étape du parcours.

En attente du verdict…

Avec 4 points seulement d’avance sur AMHAS (29 et 33 points) le hollandais SEC HAYAI (Frans Budel / Ysbrand Endt) est loin d’avoir victoire acquise puisqu’un écart de 2 places sur cette étape à coefficient 2 peut suffire pour réduire à néant son avantage ; en cas d’égalité les règles de course à la voile jouent et celui qui a le plus de victoires à son actif qui remporte le trophée ( 2 pour AMHAS, 1 pour SEC HAYAI) ; parfaitement bien préparé, toujours très engagé, très régulier SEC HAYAI a tous les atouts pour conclure favorablement malgré un bateau plus ancien ; AMHAS (Craig Horsfield / Oliver Bond) va quant à lui jouer son va – tout avec le même équipage que celui qui avait gagné la première grande étape de 7700 milles entre le Cap-Vert et l’Ile Maurice avec le passage difficile de la pointe sud-africaine. Masa Suzuki sur MILAI Around The World grâce à ses 3 victoires dans les manches précédentes a engrangé suffisamment de points (44 au départ de l’étape 8) pour que quoi qu’il arrive être assuré d’être sur le podium de la GLOBE40 qui se joue aux points ; Masa sera accompagné de l’italien Andrea Fantini puis du japonais Koji Nakagawa à partir des Açores. Un ultime match se jouera aussi entre GRYPHON SOLO 2 avec l’américain Joe Harris et l’italo-américain Roger Junet, qui font équipe depuis le début de l’épreuve, et la canadienne Mélodie Schaffer secondé à nouveau par l’américain Tom Pierce avec lequel elle a brillamment remporté l’étape 7, battant le record de distance en 24 heures à 347 milles. Seuls 2 points séparent les 2 équipes (62 et 64 points). Du jeu sur l’eau donc à prévoir dans tous les compartiments de ce premier tour du monde par étapes d’un organisateur français.

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