COMMUNIQUÉ DE PRESSE

MILAI CHAMPION DU HORN ET DE L’ÉTAPE 5

Ce jour à 20H54 UTC l’équipage franco-japonais MILAI Around The World a franchi en tête la ligne d’arrivée de l’étape 5 se situant à l’entrée est du canal de Beagle qui conduit à la ville argentine d’Ushuaia. Le matin même Masa Suzuki et Estelle Greck avait aussi atteint les premiers le légendaire Cap Horn à 09H36 UTC avec un cap plutôt dans une bonne journée avec peu de vent. MILAI aura dominé les deux dernières semaines de cette étape de 4650 milles (9076 km), une longue glissade au portant dans des vents établis et ponctuée de passages dépressionnaires. Sauf changement du classement actuel en mer MILAI gagne une place de second au classement général qui resterait aux mains de SEC HAYAI avec un point d’écart. Tout reste donc encore à jouer dans les prochaines étapes de remontée de l’Atlantique.

Papeete – Ushuaia une étape forte en contrastes

Les 4682 milles de l’étape parcourus par MILAI auront été franchis en 19 jours 19 heures à la moyenne de 9,84 nœuds. Partis de Papeete le 26 novembre dernier les concurrents ont d’abord connu une semaine de vents faibles ou médiums, descendant directement au sud via l’archipel des Australes à la recherche des flux d’ouest forts des latitudes plus basses. Durant cette semaine le classement a varié chaque fois au gré des tactiques chacun passant alternativement de la première à la dernière place. L’arrivée des vents forts aux alentours de 35° sud a marqué le début d’une nouvelle phase que MILAI Around The World a clairement dominé avec une vitesse toujours supérieure à ses concurrents et un écart de 80 milles à l’arrivée avec le second SEC HAYAI. Et ce malgré plusieurs épisodes de déchirures de voile et de longues journées de couture. Une étape qui aura vu les équipages partir de Tahiti et des archipels polynésiens par 18°de latitude sud et finir en Terre de Feu par 55° sud, inutile de souligner le contraste. SEC HAYAI devrait suivre MILAI sur la ligne d’arrivée à moins de 100 milles et les autres concurrents AMHAS, WHISKEY JACK et GRYPHON SOLO2 s’espacent entre 300 et 500 milles du leader, soit des arrivées à Ushuaia s’étalant jusqu’à lundi prochain. Un écart de 2 à 3 jours qui reste faible pour la distance globale parcourue et montre une nouvelle fois le niveau de compétitivité de l’épreuve.

Les latitudes sud et le Horn : un parcours initiatique

La GLOBE40 était déjà descendue dans des latitudes basses autour de 40° Sud à l’occasion du passage de la pointe sud-africaine et en Océan Indien avant d’arriver sur l’Australie. Mais pas pour une durée aussi longue et dans cette dernière étape les skippers de la GLOBE40 ont vraiment trouvé ce qui fait le récit et crée l’imaginaire des grands coureurs au large, l’ivresse des grandes journées de glissade et le sentiment d’absolu de ces grands espaces maritimes infinis et déserts à l’exception de quelques albatros. Ce sera pour chacun une étape forte dans leur parcours au large et dans leur parcours personnel et tous reviendront habités de cette nouvelle expérience qui veut aussi dire froid, angoisse de la dépression plus forte que les autres, et peur de l’avarie si loin de tout. Et les passages dépressionnaires n’ont pas manqué avec des vents atteignant régulièrement les 50 nœuds. Mais fort de leur expérience de 20.000 milles parcourus depuis juin pour la plupart des skippers cette étape a été abordée avec une certaine sérénité acquise au fil des étapes.

La Terre de Feu et Ushuaia : la GLOBE40 à l’approche de son retour en Atlantique.

Si des concurrents du Vendée Globe ou d’autres épreuves océaniques ont pu faire escale à Ushuaia après des avaries c’est la première fois que la province TIERRA DEL FUEGO accueille un tour du monde à la voile en course avec une étape officielle. Elle va offrir aux skippers tout au long des 70 milles qui séparent la ligne d’arrivée officielle du port d’Ushuaia un spectacle juste superbe de nature sauvage entre montagnes enneigées et faune marine abondante du canal de Beagle, dans cette Patagonie sauvage paradis du trekking en été et du ski en hiver. Long de 100 milles, large de 2 à 4 milles avec un passage étroit de moins d’un mille, le canal de Beagle relie l’Atlantique au Pacifique et est partagé entre les eaux argentines et chiliennes, fréquentées par les croisiéristes de l’Antarctique à la voile ou au moteur. Pour l’organisation de l’événement cette étape est aussi un moment fort marquant la fin du parcours en Océan Indien et dans le Pacifique et le retour prochain en Atlantique.

 Et ce n’est pas la finale dimanche ARGENTINE – FRANCE de la coupe du monde de football qui va faire baisser l’ambiance à Ushuaia !!

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