COMMUNIQUÉ DE PRESSE

AMHAS S’IMPOSE À MAURICE APRÈS UNE ÉTAPE DIGNE DES ANNALES DE LA COURSE AU LARGE

Après 35 jours 10 heures 42 minutes et 42 secondes de navigation, Craig Horsfield et Oliver Bond rallient en vainqueur l’Île Maurice sur cette deuxième et plus longue étape de la GLOBE40. En coupant la ligne d’arrivée ce lundi matin à 2 heure 42 minutes et 42 secondes (UTC), l’équipage américain s’est offert une arrivée sous les magnifiques couleurs du lever de soleil mauricien. Du Cap Vert dans l’Atlantique nord à l’Océan Indien, en passant par le Pot au Noir, l’Équateur, l’anticyclone de Sainte-Hélène et le Cap de Bonne-Espérance par 38° sud, les marins de la GLOBE40 ont vécu une véritable épopée de 7 667 milles nautiques (14 200 km) digne des plus grands récits de tours du monde à la voile.   

« Ce fut un long voyage jusqu’ici, plus long que ce que nous avions prévu avant le départ. Nous avons géré cette grande étape en la découpant en 4 morceaux. L’étape nous paraissait tellement immense avant le départ que c’était nécessaire de gérer les épreuves les unes après les autres. Le premier morceau était une petite régate rapide à travers l’archipel du Cap Vert qui a duré 2 jours. Des moments excellents de glisse, que du bonheur. Sur la deuxième partie, l’Atlantique Sud et l’anticyclone de Sainte-Hélène, il a fallu faire preuve d’une bonne analyse stratégique pour franchir ce passage à niveau. Le troisième morceau, avec le contournement du Sud de l’Afrique et le passage du Cap de Bonne-Espérance, a été rude physiquement car nous avons rencontré des conditions difficiles de mer et de températures parfois très froides. Le dernier morceau dans l’Océan Indien a été très difficile. En fait nous pensions que ça allait être la partie la plus facile de l’étape, mais ce fut la plus difficile. » déclarent les deux marins après avoir touché terre.

Une victoire acquise de bien belle manière par les skippers américains. Dans le bon tempo dès les premiers milles, ils ont rarement cumulé plus d’une trentaine de milles de retard sur le rival et leader japonais Milai tout au long de la descente de l’Atlantique sud. Ils n’ont rien lâché et ce malgré la dureté de l’étape sur le plan physique et mental dû à sa longue distance, aux conditions dures de mer et de climat rencontrées et aux soucis techniques affrontés. Dans ce mano à mano d’envergure planétaire, le duo américano-britannique a bénéficié du pit-stop sud-africain opéré par Masa Suzuki et Andrea Fantini pour prendre le leadership de la flotte au passage du Cap de Bonne-Espérance, sans ne plus jamais le céder jusqu’aux eaux turquoise mauriciennes. Cette victoire sur cette étape majeure au coefficient 3, permet au Class40 Amhas de prendre la tête du classement général de ce tour du monde novateur.

« Notre stratégie était de rester au contact de la tête de la course. Quand nous étions au large du Brésil, au moment de tourner vers Le Cap, nous voulions être parmi les meilleurs. La stratégie suivante était de passer le Sud sans encombre pour ensuite finir à toute vitesse dans l’Océan Indien. En pratique, on a dû s’adapter. Nous avons accéléré un peu plus que prévu durant la traversée du Sud en étant au contact avec Milai. Ensuite, quand nous avons pris le leadership, nous avons davantage géré la suite des événements. On a changé nos plans pour préserver le bateau, pendant que les autres tentaient de nous rattraper. Notre feuille de route évoluait suivant la situation de course. Deux fois nous avons changé d’option pour rejoindre l’itinéraire d’un autre concurrent. On a perdu une demi-journée pour se retrouver dans une position qui les empêchaient de nous doubler. Ça aurait été plus rapide de foncer vers l’Est mais s’il y avait eu un problème, on leur offrait l’opportunité de gagner donc on a décidé de se rapprocher pour leur ôter cette option. C’est ainsi que nous avons géré le finish. Même si ça nous obligeait à naviguer moins vite par moment. » analysent à chaud Craig et Oliver avant de poursuivre en soulignant l’excellent esprit présent entre les concurrents. « L’un de nos meilleurs souvenirs est la communication entre les bateaux. Particulièrement avec Masa (Milai) et Mélodie (Whiskey Jack) pour essayer de résoudre leurs problèmes techniques. Malgré la compétition acharnée, même si on aime la confrontation, c’est agréable de partager. On apprécie de s’aider. Si un problème surgit, si quelqu’un casse quelque chose, on est désolé pour lui. »

Auteur d’une nouvelle très belle navigation, le duo hollandais à bord de Sec Hayai est en ballotage favorable pour décrocher la seconde place dans la journée du mardi 23 août.

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