LES ECHOS DU JOUR

LA FOLLE SEMAINE DE LA GLOBE40 /  ARRIVÉE A MI-PARCOURS DANS LES QUARANTIEMES

LA FOLLE SEMAINE DE LA GLOBE40 /  ARRIVÉE A MI-PARCOURS DANS LES QUARANTIEMES

Voilà une semaine que l’on est pas prêt d’oublier dans le récit de cette 2ème édition de la GLOBE40. Aprés deux semaines de mer depuis le départ du Cap-Vert dans cette étape 2 à fort coefficient (3) les concurrents ont poursuivi leur descente de l’Atlantique Sud en contournement de l’anticyclone de Saint Hélène et en direction de la pointe sud de l’Afrique. Mais la proximité d’une dépression et la possibilité d’ouvrir un peu les angles ont permis au groupe de tête favorisé par les conditions météo d’incroyables performances.

457,72 milles ( 847,6 km ) c’est le chiffre que l’on retiendra de la semaine; en battant le record de vitesse en 24 heures en Class40 l’équipage BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM à la vitesse moyenne de 19,07 noeuds a démontré une fois les capacités des Class40 de nouvelle génération ( scows). Battu dans le nuit du lundi 13 au mardi 14 octobre, d’abord à 452 milles, puis à 456 dans la journée, le record s’est stabilisé à 457,72 milles le lendemain; c’est 17 milles de plus que le précédent record datant de juillet 2024 ( Guillaume Pirouelle sur SOGESTRAN- SEAFRIGO ). L’équipe belge avec Benoit Hanztperg et Renaud Dehareng à bord, sous la houlette du chef de projet Jonas Gerckens, a fait preuve d’un beau talent offensif dans ces journées. La vie à bord en a souffert, pas de possibilités de faire chauffer de l’eau pour se nourrir par exemple, mais les skippers étaient plutôt à ce moment de la course sur le mode commando.D’autant que les cirés ont été ressortis après les températures tropicales de la semaine précédente.

Mais ne croyons pas que ces performances belges ont plié cet incroyable match avec leur rival CREDIT MUTUEL de Ian Lipinski et Amélie Grassi ; à l’issue de la semaine et après pas moins de 19 changements de leaders depuis le Cap-Vert les duellistes sont toujours très proches à une trentaine de milles d’écart au bénéfice de l’équipe belge et en approche ce matin de l’île de Gough Island avant de descendre vers les quarantièmes et la barrière des 42° Sud imposée par l’organisation de la course. Et si CREDIT MUTUEL a pu paraître plus retenu il n’en n’a pas moins lui aussi battu le record précédent le 15 octobre à 442, 07 milles. Sur quelle course a t’on déjà vu 2 concurrents pendant 4000 milles se tenir le plus souvent à moins de 10 milles l’un de l’autre ? Il est vrai que la GLOBE40 est pionnière puisque les Class40 de type scow n’ont jamais été confrontés en course à une distance supérieure à celle d’une transat.

Le marqueur de la moitié du parcours de l’étape 2 va être aussi atteint cette semaine; à savoir ce matin 4298 milles parcourus en surface à la moyenne de 12, 33 noeuds ( incluant donc le pot-au-noir… ) et 3340 milles parcourus la route directe à 9,58 noeuds de vitesse moyenne; c’est à dire un peu plus de 48% du parcours et 3563 milles à parcourir sur la route directe ( les concurrents en moyenne font en surface 10% de plus que de la route directe). Le Cap de Bonne-Espérance et l’entrée dans l’Ocean Indien sont droit devant à 1300 milles et les routages donnent actuellement une arrivée des premiers à la Reunion vers le 29 ou 30 octobre.

Mais si la lumière s’est portée cette semaine sur les performances du groupe de tête le reste de la course n’en pas éte moins actif ; les jeunes allemands de NEXT GENERATION BOATING AROUND THE WORLD ont connu des problèmes de grand-voile et ils sont maintenant à prés de 600 milles des leaders. Les pointus ont dés le début de cette deuxième étape connus des conditions météorologiques plus défavorables : un passage du pot au noir très laborieux, un système météo nettement moins favorable dans la descente de l’Atlantique Sud ;  » les riches deviennent plus riches et les pauvres deviennent plus pauvres » selon l’adage tactique bien connu en course au large.Leur écart par rapport aux premiers de l’ordre de 1000 milles pour le premier pointu BARCO BRÉSIL est donc autant du aux conditions météo qu’à la différence de vitesse pure des bateaux. La compétition reste intense chez les poursuivants qui se suivent par groupes à une centaine de milles les uns des autres. Pour tous la période a été difficile avec une allure au près bon plein peu confortable mais en fin de semaine les angles ont pu s’ouvrir, les vitesses s’accélérer, et le confort revenir un peu dans la vie courante.

Tous en tout cas relèvent cet immense défi sportif que constitue cette étape mythique de la 2ème édition de la GLOBE40.

 L’épisode 2  CAP-VERT / MINDELO de la webserie GLOBE40 autour du monde 

Partagez cette article :