Communiqué de presse

BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM REMPORTE L’ÉTAPE DE TOUS LES RECORDS

BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM REMPORTE L’ÉTAPE DE TOUS LES RECORDS

9 minutes entre les 3 premiers après 29 jours et 22 heures de course : qui aurait pu imaginer ce finish époustouflant le 2 octobre dernier lors du départ du Cap-Vert ?  C’est pourtant ce qui s’est passé ce jour en baie de St Paul à la Réunion, au détriment de CREDIT MUTUEL qui était pourtant arrivé avec un peu d’avance jusqu’à 15 milles de l’arrivée mais la zone de dévent de l’ile leur a été fatale. Ce jour 1er novembre à 13H05 UTC Benoit Hantzperg et Renaud Dehareng sur BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM ont donc franchi en vainqueurs la ligne d’arrivée de la 2ème étape de la GLOBE40 ; 8420 milles ont été parcourus en surface  la vitesse moyenne de 11,73 noeuds. Ont suivi à 13H12 Lennart Burke et Melvin Fink auteurs d’une extraordinaire remontée depuis quelques jours. Et en 3ème à 13H14 Ian Lipinski et Amélie Grassi sur CREDIT MUTUEL, pourtant les grands animateurs avec l’équipe belge de la plus grande partie de l’étape. C’est évidemment un scénario incroyable de voir les 3 équipages réunis en quelques minutes. Au delà des chiffres c’est une formidable aventure sportive et humaine vécue par les équipages comme par l’ensemble des concurrents encore en mer.

Une étape de tous les records

Partis le 2 octobre de la baie de Mindelo sur l’ile de Sao Vincente au Cap-Vert le trio arrivé ce jour  de la 2ème étape de la 2ème édition de la GLOBE40 aura connu en 8420 milles ( 6903 milles le fond) tous les situations météorologiques que l’on peut trouver dans un parcours de de course au large. D’abord une descente vers le sud dans des conditions légères, puis le mythique Pot-Au- Noir qui pour les premiers aura été relativement rapidement traversé, la longue descente en un bord au large des côtes brésiliennes pour contourner l’anticyclone de St Helène, l’approche vers les quarantièmes, un long bord vers l’Afrique du Sud le long de la limite sud du parcours en 42° S , l’arrivée sur le Cap de Bonne- Espérance et l’entrée dans l’Ocean Indien au cap des Aiguilles, et enfin une remontée en Ocean Indien vers l’ile de la Réunion particulièrement complexe en raisons de multiples zones de vents faibles et courants. Etape de tous les records elle l’est pour de multiples raisons : étape la plus longue de cette édition de l’épreuve, étape la plus longue jamais parcourue pour les Class40 de nouvelle génération, record de vitesse en 24 heures battu par l’équipe belge le 14 octobre pour 457,72 milles ; et record de vitesse sur une épreuve Class40 sur de nombreux tronçons du parcours comme les 14,7 noeuds de moyenne entre l’équateur et le cap de Bonne- Espérance.

Une victoire durement acquise pour un projet en reconstruction

BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM est l’équipe de course au large formée autour de Renaud Dehareng, brillant chef d’entreprise belge, et Jonas Gerckens, coureur au large belge reconnu. Les dernières années avaient été difficiles pour Jonas entre un abandon sur la Route du Rhum pour raisons de santé et un accident en 2024 pour leur Class40 n°187 heurtant un mammifère marin en convoyage vers le départ de la transat Québec St Malo, provoquant presqu’un an d’immobilisation du bateau. Le team comprend aussi Benoit Hanztperg et Djamila Tassin qui vient d’acqérir le Class40 n° 153. L’équipage formé pour cette seconde étape comprenait donc Benoit Hantzperg et Renaud Dehareng. Aprés une troisième place au prologue et une seconde place à l’étape entre Cadix et le Cap-Vert les compétiteurs belges étaient en progression forte.

Cette victoire doit propulser au premier rang du classement général BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM, en attente d’officialisation du classement par le comité de course après l’arrivée. du dernier concurrent. Il est difficile de faire le récit de ces 29 jours tant le duel aura été intense entre CREDIT MUTUEL et BELGIUM OCEAN RACING avec pas moins de 29 changements de leaders, un par jour de course en moyenne, et jamais plus de 70 milles entre les deux compétiteurs. Chacun des 4 skippers a été cherché au fond lui même les ressources pour tenir sur la durée, pour surmonter les moments de recul ou les pannes techniques – comme CURIUM privé partiellement d’énergie depuis 2 semaines –  pour garder la même détermination. Benoit Hantzperg, professionnel reconnu, a su insufler son energie à Renaud Dehareng et démontrer que le mot amateur s’appliquait d’abord à un statut mais n’excluait pas le haut niveau de performance. On savait depuis quelque temps que l’un des deux teams français ou belge devrait à l’arriver céder sa place à l’autre, dure loi du sport,  mais l’incroyable performance était partagée. Mais les 4 autres grandes étapes à venir offriront surement d’autres duels, alors même que seulement 1/3 des coefficients est distribué à ce jour.

Un nouveau statut pour le Class40

En démontrant que des Class4O de dernière génération ( « scows à nez ronds » ) pouvaient faire un parcours de 8000 milles dans les mers du sud en toute fiabilité et sécurité, pour la première fois sur une distance dépassant celle d’une transat, la GLOBE40 a mis une nouvelle pierre dans le développement de la Class40. Cette étape a prouvé qu’on pouvait connaitre les émotions des mers du sud, les quarantièmes, les glissades, l’ivresse des albatros, sur ce support accessible technique et financièrement; l’étape a aussi prouvé que l’on pouvait naviguer en environnement international, sur un support de haute technologie, pour des équipages de haut niveau, dans une course à étapes autour du monde, et le tout pour des budgets raisonnables. Ces deux démonstrations auraient certainement des retombées dans les années à venir, non seulement pour les prochaines éditions de la Class40 mais aussi pour tout l’environnement de cette classe. Dans l’immédiat est attendu à la Réunion le premier des Class40 classiques ( « les pointus) qui n’est qu’à 800 milles, soit 3 à 4 jours de mer, ce qui prouve que des modèles de génération différente peuvent faire partie de la même course et y trouver chacun leur intérêt. Et lorsque tous auront rallié l’ile de la Réunion, auront profité des charmes de l’ile et de l’accueil de la communauté des Territoires de l’Ouest ( TCO), il faudra prendre le départ le 22 novembre prochain en direction de Sydney, autre nouvelle étape qui conduira les concurrents dans les quarantièmes.

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