Communiqué de presse

UNE 3EME ETAPE DE LA GLOBE40 EN ROUTE POUR SYDNEY

UNE 3EME ETAPE DE LA GLOBE40 EN ROUTE POUR SYDNEY

Ce jour à 13.00 locales ( 09.00 UTC ) les concurrents de la 3 ème étape de la 2ème édition de la GLOBE40 se sont élancés de la baie de Saint Paul sur l’île de la Reunion en direction de Sydney en Australie. L’île de la Reunion aura résevé un accueil marquant et plus que chaleureux aux compétiteurs.Et c’est à nouveau une étape d’ampleur qui les attend avec plus de 5000 milles en route directe, des pièges bien présents sur la route avec à nouveau l’anticyclone des Mascareignes, et surtout un retour dans les quarantièmes avec une sucession de dépressions déjà annonçées. Sur le plan sportif, et au vu déjà du départ trés « chaud » de ce jour, on devrait très vite retouver la compétition acharnée de l’étape précédente avec une envie d’en découdre forte chez les scow ( « nez-ronds » ) leaders du classement général, un sang chaud également bien présent chez les Class40 classiques  ( « pointus » ).  

 Une première pour l’ile Bourbon

Arrivés le 1er novembre dernier pour les premiers les concurrents de la flotte de Class40 avaient vécu une étape de tous les records depuis le départ du Cap-Vert : plus longue distance – 8400 milles – jamais parcourue par des Class40 de nouvelle génération, record mondial de distance en 24 heures en Class40 battu le 15 octobre à 457, 41 milles, arrivée époustouflante avec les 3 premiers en seulement 9 minutes. Les Réunionnais ont accueillis les équipages avec une ferveur à la hauteur de l’exploit acccompli : c’est en effet la première fois que l’île recevait une étape d’une grande course océanique. Au village de la darse Titan au sein de la commune du Port et la communauté d’agglomération des Territoires de l’Ouest porteur du projet, les quais n’ont pas désempli accueillant plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. Il faut dire aussi que la présence d’un équipage – FREE DOM – composé en quasi -totalité de « pays » a beaucoup contribué à la popularité de l’événement. Ce fut aussi l’occasion pour l’île de la Reunion de mobiliser tous les acteurs de la filière maritime, institutionnels, économiques, sportifs autour des enjeux de la mer et de l’économie bleue; l’arrivée quelques jours auparavant du premier grand dock flottant était aussi dans la même résonnance constituant un grand tournant dans les capacités de maintenance navale en Ocean Indien. Et que ce soit sur les plages du Territoire de l’Ouest ou en parcourant la beauté sauvage de toute l’ile avec ses 3 grands cirques volcaniques, l’île a permis à tous les skippers de reconstituer leurs forces en vue de la 3ème étape à venir: et il ne faudra pas oublier le travail des préparateurs des différentes équipes qui pendant l’étape n’ont pas ménagé leurs efforts pour remettre en état les voiliers, certes sans dommages majeurs, mais avec toutes les réparations et contrôles nécessaires d’une si longue étape.

Une première grande étape dans l’hémisphère sud.

5100 milles en route directe vers Sydney, probablement 5500 à 6000 milles en route surface, c’est encore un gros morceau à avaler pour les skippers de cette 3ème étape. Le parcours est libre dans sa totalité une fois accompli le parcours côtier en baie de Saint – Paul ou les voiliers et embarcations diverses étaient nombreux pour saluer le départ de la flotte.Les spéculations allaient bon train d’ailleurs pour savoir si les Class40 une fois passée la bouée de dégagement au cap Lahoussaye marquant la limite sud de baie allaient emprunter une route passant par le nord ou le sud de l’ile : plus de distance dans un cas mais plus de vent avec les alizés de la côte est, moins de distance dans l’autre cas mais le risque du dévent de l’île qui peut s’étendre jusqu’à 20 milles, ce dévent qui a joué bien des tours aux concurrents à l’arrivée. Au final la flotte s’est élancée groupée sur le parcours sud. Il lui faudra dans les prochains jours faire route toujours vers le sud en évitant les pièges de l’anticyclone des Mascareignes si nombreux à l’aller , et ce afin de rallier les grands flux de vent d’ouest dans les latitudes les plus basses vers les quarantièmes. Le parcours impose une limite sud à 46° dans sa première partie puis 48° sous l’Australie. A ce jour les prévisions donnent au moins une dizaine de jours de course sous l’influence de dépressions très actives, annonçant une étape à la fois très rapide et à nouveau assez dure pour les machines et pour les marins. Aprés 3000 milles entre la Reunion et les abords du continent australien il faudra remonter dans la grande baie du même nom pour passer le détroit de Baas à la réputation difficile ( même si la possibilité théorique de passser au sud de la Tasmanie reste ouverte) pour remonter ensuite vers Sydney ; avec une arrivée qui promet là-aussi d’être mythique à l’intérieur même de la baie sur une ligne située entre Shark Island ( oups.. ) et la côte au sud, à vue du célèbre opéra de Sydney et l’Harbour Bridge, points de répère emblématique de la célébre cité australienne; les deux prestigieux clubs le Royal Sydney Yacht Squadron ( RSYS) et le Cruising Yacht of Australia ( CYCA ) accueilleront successivement la GLOBE40, qui pourra être aux premières loges pour le départ de Sydney-Hobart le 26 décembre prochain, une des courses les plus célèbres au monde. A ce jour il faudra environ 18 à 19 jours pour atteindre Sydney aprés les premières arrivées imaginées vers le 11/12 décembre.

Une bataille sportive qui ne devrait pas faiblir.

Cette étape coeficient 2 va très probablement retrouver rapidement les effluves sportives acharnées ( 29 changements de leader ) de l’étape précédente avec des groupes de concurrents très impatients d’en découdre à nouveau.Chez les Class40 de dernière générations ( « scows  » ou nez-ronds) parmi les 3 équipes arrivées en 9 minutes à la Reunion chacun a bien l’intention de prouver qu’il n’était pas là par hasard. Les vainqueurs de ddeuxième étape BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM ( N° 187 ) auront à coeur de montrer que leur superbe victoire précédente n’était pas qu’une belle option finale, les français de CREDIT MUTUEL ( N°202 ) feront tout pour dépasser. leur amertume d’une troisième place alors qu’ils ont dominé avec leur duel avec les belges toute la durée de la 2ème étape, et les brillants jeunes allemands de NEXT GENERATION – BOATING AROUND THE WORLD ( N° 189 ) de montrer que ce n’est pas juste la météo mais aussi leur détermination et leurs qualités qui leur ont permis de monter sur la deuxième marche : on sentait sur les pontons ces derniers jours, au delà du vrai plaisir d’être ensemble dans cette course, une compétition fortement attendue. Et chez les Class40 classiques ( « pointus » ) la lutte ne devrait pas être moins intense: BARCO BRASIL ( N°151 ) a certes une avance significative avec 5, 5 points mais ses deux compétiteurs les plus proches WILSON AROUND THE WORLD (N° 93)  et FREE DOM  (N°139 ) avec 0,5 point entre eux entendent bien contester cette domintaion brésilienne ; on notera aussi à nouveau la performance de WILSON, bateau le plus ancien de la flotte, qui vient lécher le sillage du beau Mach40.3 brésilien, de la dernière génération des pointus. Chez JANGADA RACING (N°152) et WISKEY JACK ( N°128) l’énergie est intacte pour prendre l’ascendant sur son concurrent et pourquoi pas remonter vers le podium des pointus. En résumé l’ensemble de l’écurie a le sang chaud pour cette nouveau défi de la 2ème GLOBE40 et c’est bien ce que l’a vu ce jour sur le départ de baie de Saint Paul avec les 3 scows en avance ensemble de 30′ sur la ligne et devant revirer et chez les pointus un OCS observé : difficile d’imaginer qu’ils partaient pour prés de 6000 milles à nouveau !

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